LES PROBLEMES PARTICULIERS LIES AU CYCLISME

Sommaire

Les problèmes de selle (le périnée)

    La pathologie périnéale est la seule pathologie spécifique du coureur cycliste, qui est assis des heures durant sur une selle étroite et dure. La région périniale est fragile et toute hyperpression prolongée, en quelque endroit de la surface cutannée est un facteur favorisant les inflammations et les infections.
    On rencontre deux types de lésions:     La prévention de ces problèmes consiste tout d'abord en une bonne hygiène locale avec l'utilisation d'un savon neutre pour la peau et le nettoyage quotidient de la peau de chamois (dégraissage à l'éther) qui tapisse le cuissard. Ce dernier doit être de qualité et la peau de chamois (ou la peau artificielle) doit présenter le moins de coutures possible, éviter tout bourrelet et toute épaisseur afin de ne pas irriter le périnée. Une selle de qualité et une bonne position sur le vélo sont également très importantes.
    En cas d'inflammation ou d'infection, le traitement réside dans la supression de l'appui mais, s'il est necessaire de continuer (randonnée de plusieurs jours, course par étapes), un petit coussin amortisseur périphérique (mousse ou compresse avec fenêtre centrale) placé autour de la lesion diminue les pressions au niveau de la zone enflammée en les répartissant sur la périphérie.
    Les soins locaux consistent en une désinfection soigneuse, en pommades, désinfectantes, anti-inflammatoires, antibiotiques ou anesthésiques, mais ces méthodes peuvent être insuffisantes et le recours à la chirurgie est parfois nécessaire.
    Il est très important de débuter ces soins dès le début de l'inflammation ou de l'infection afin d'éviter q'un petit problème ne prenne des portions amenant à l'interruption de l'activité cycliste.

L'échauffement plantaire

    Autre pathologie assez spécifique du cycliste, l'échauffement plantaire est un problème très fréquent qui se rencontre par temps chaud.
    Le tissu sous-cutané de la plante du pied est essentiellement constitué de graisses mais aussi de nombreux vaisseaux.Lors de la marche, l'appui du pied au sol comprime toute cette zone plantaire et chasse efficacement le sang en le faisant remonter par les veines vers le coeur.
    Chez le cycliste, le contact avec le sol n'existe pas et l'appui sur la pédale, qui ne se situe qu'au niveau de l'avant-pied, est inssuffisant pour chaaser le sang. Enfin, la pesanteur a tendance à augmenter la quantité de sang dans le réseau veineux de la plante du pied.
    Par ailleurs, outre sa fonction de transporteur d'oxygène, le sang joue un rôle de régulateur thermique en réchauffant le corps par temps froid et en évacuant la chaleur par haute température. En été, le sang chaud va ainsi stagner en quantité importante au niveau de la plante qui ne peut se mouvoir car le pied est bloqué dans une chaussure à semelle rigide et cette chaussure est elle-même à la pédale ou à la plate forme.
    On le voit, le pied du cycliste a de nombreuses raisons de souffrir par haute température ; ceci sans parler des facteurs aggravants que sont les socquettes en nylon, les semelles en plastique, les chaussures trops sérrées, leur couleur (une chaussure blanche réfléchira bien mieux les rayons du soleil et renverre la chaleur) et la proximité de la chaussée surchauffée.
    Pour lutter contre ces inconvénients, on peut utiliser de nombreux petits moyens. A chacun de choisir celui qui convient le mieux.     Plusieurs conseils pratiques permettent de limiter ce genre de désagréments : des chaussures biens aérées qui ne compriment pas le pied, de fines semelles suplémentaires absorbant la transpiration, des lacets, velcros ou courroies pas trop serrés, des socquettes en coton, des chaussures en cuir....

L'endofibrose iliaque externe

    Branche de l'aorte avant de devenir l'artère fémorale, l'artère iliaque externe nourrit l'ensemble du membre inférieur. L'endofibrose se traduit par des douleurs intenses dans la cuisse lors de l'effort maximal et par une sensation de gonflement (le cuissard serre la cuisse).
    L'origine de ces douleurs est un dépôt de fibres à l'intérieur de l'artère iliaque externe,dépot qui va gêner l'écoulement sanguin lorsque le débit augmente. L'origine véritable de l'endofibrose est inconnue mais on sait qu'elle ne touche que des cyclistes qui pratiquent beaucoup et depuis longtemps.
    Le seul traitement possible est l'intervention chirurgicale, qui consiste en la résection de la zone fibrosée. Le coureur pourra ensuite reprendre son activité sportive sans le moindre problème, comme le prouvent les nombreux exemples des coureurs professionnels ayant subi cette opération.

Les "paralysies" de la main

La paralysie cubitale :
    Elle se rencontre surtout chez lez sujets qui utilisent un gidon plat. L'appui sur la paume de la main du côté du cinquième doigt peut en effet entraîner une compression du nerf cubital (dans le canal de Guyon) et le coureur ressent alors des fourmillement dans les deux derniers doigts (l'auriculaire et l'annulaire), des douleurs, une gêne au mouvement des doigts ou encore une perte de sensibilité.
    Cette paralysie se rencontre davantage en VTT parce que le guidon est plat et parceque le coureur le tient plus fermement et presque toujours de la même façon.
    Ces problèmes ne sont pas inquiétants et la récupération de toutes les facultés est le plus souvent spontanée en quelques jours ou quelques semaines.
La paralysie du nerf médian :
    C'est une pathologie plus rare.
    Le nerf médian passe au niveau du poignet (canal carpien) et commande la majorité des mouvements des trois premiers doigts de la main. Ressentie lors des longues randonnées, cette paralysie peut être accompagnée d'une fonte musculaire de la paume et du dos de la main notamment entre le premier et le deuxième métacarpien. Les signes sont les mêmes que pour la paralysie cubitale (douleur, fourmillement, gêne, paralysie...).